N.Q.Z.C.

Texte : Paul Pour­veur, Didier de Neck, Lud­mil­la Kle­j­niak, Simonne Moe­sen, Jean-Benoît Ugeux, Wayn Traub
Mise en scène : Wayn Traub
Inter­pré­ta­tion : Didier de Neck, Lud­mil­la Kle­j­niak, Simonne Moe­sen, Jean-Benoît Ugeux, Wayn Traub
Scé­no­gra­phie : Fre­dy Porras
Créa­tion sonore : Raf Keu­nen, Jeroen Pas­se­mier, Jan Verschoren
Créa­tion : décembre 2007 au Théâtre de la Ville (Paris)
Pro­duc­tion : Toneel­huis (Anvers) et du Théâtre de la Ville (Paris)

Suc­cé­dant à « Arkio­lo­gi », série de per­for­mances heb­do­ma­daires pré­sen­tées à Anvers durant six mois, ‘NQZC’ (qui se pro­nonce Inqui­si­tie) se veut avant tout un ques­tion­ne­ment sur la forme et la teneur du théâtre de Wayn­traub. Mélange entre une fable moyen­âgeuse, un concert des Daft Punk, les teck­to­niks de Rivo­li et une céré­mo­nie sacrée, cette nou­velle créa­tion mon­diale fait se poser des ques­tions au spec­ta­teur. Alors que le texte est d’une pau­vre­té et d’une mal­adresse décon­cer­tante, le tra­vail de la lumière est lui trop pré­sent mais très bien pen­sé. Ce qui relève habi­tuel­le­ment de “l’accessoire” prend le pas sur le fond. Nous ne sommes plus dans un théâtre de texte mais dans une esthé­tique de la repré­sen­ta­tion, mêlant jeu, danse et per­for­mance. Les comé­diens, uti­li­sant des micro­phones, livrent une pres­ta­tion froide, per­met­tant seule­ment de mettre en valeur la pla­ti­tude du texte. Alors que cer­taines images peuvent appa­raître belles, elles sont aus­si­tôt pha­go­cy­tées par un texte inutile. His­toires croi­sées d’un cos­mo­naute éga­ré à la recherche d’un amour per­du, d’une psy­cho­logue auto­psy­cha­na­ly­sée, d’un savant savan­ti­sant, d’une adepte de la danse thé­ra­pie ou encore d’une gue­non infan­ti­cide, les per­son­nages appa­raissent telles des enve­loppes spec­trales, enti­tés concrètes ne déga­geant aucune sen­si­bi­li­té. Nom­breuses sont les réfé­rences à la reli­gion, par la lumière et les cos­tumes entre autres, ou encore à la tra­gé­die antique par l’intervention d’un cory­phée, autant de signes qui plongent le spec­ta­teur dans une contem­pla­tion per­plexe. Et comme à chaque nou­velle repré­sen­ta­tion au théâtre de la Ville, cer­tains crient au génie, d’autres au scan­dale, voi­là peut-être l’intérêt prin­ci­pal de cette pièce, à savoir l’observation d’un public apa­thique qui se déchire une fois la lumière rallumée.

© Koen Bros

© Koen Bros

© Koen Bros